À l’automne 2023, les Archives de la Haute-Garonne ont accueilli en résidence artistique, Marilina Prigent. Son immersion a duré 2 mois dans un but précis : créer une œuvre apposée sur la façade nord d’un de nos bâtiments. Cette œuvre sera éphémère : en effet, dans le cadre du projet d’agrandissement et de réhabilitation des bâtiments des Archives, boulevard Griffoul-Dorval, le bâtiment accueillant l’œuvre sera détruit à l’horizon 2028.

Née en Argentine, Marilina Prigent est diplômée de l’école supérieure des Beaux-Arts de Montpellier. Son travail s’appuie sur la collecte d’archives (lettres, photographies, témoignages oraux) qu’elle intègre à ses œuvres. Elle s’intéresse à la micro-histoire, aux récits de vie et évènements liés à des personnages oubliés, ceux qui échappent à la grande Histoire.

Des thèmes qui ont guidé son exploration aux Archives de la Haute-Garonne. Rapidement, Marilina se passionne pour des photographies issues du fonds Brusson Jeune, une entreprise fondée en 1872, spécialisée dans le domaine agro-alimentaire à Villemur-sur-Tarn. 20 portraits d’ouvrières et contremaîtresses de cette entreprise l’intriguent plus particulièrement... Pourquoi ces femmes posent-elles devant l’appareil ? Qui sont-elles ? Ont-elles choisi de laisser une trace d’elles-mêmes ?

Marilina décide de rendre hommage à ces femmes, à travers l’une d’entre elles : Jeanne Marie Durand. Elle donne ainsi une visibilité publique au portrait de cette travailleuse en l’intégrant dans l’espace contemporain et en mettant en valeur sa présence. À travers cette démarche, Marilina souhaite contribuer à donner « corps » à son existence et à celle de toutes ces ouvrières.

Pour aller plus loin dans la compréhension de cette œuvre
L’œuvre de Marilina Prigent recouvre une partie de la façade nord du bâtiment B (dit « de verre ») du siège principal des Archives départementales. Le portrait de Jeanne Marie Durand est visible depuis plusieurs endroits : le boulevard Griffoul-Dorval, la rue Louis-Vitet, les abords du canal du Midi, mais aussi depuis les voies ferrées. Sa présence domine le bâtiment, observable depuis différents points de vue. Par l’intensité de son regard, elle nous interpelle. Un dialogue direct peut alors s’établir entre cette ouvrière et les passants.

Lire la note d’intention de l’artiste (pdf)

Interview de l'artiste argentine Marilina Prigeant

Programme des activités culturelles en lien avec l’œuvre

Pour découvrir l’œuvre de Marilina Prigent et prolonger l’expérience, nous vous proposons plusieurs rdvs gratuits, ouverts à toutes et tous : table ronde, ateliers d’écritures (ados/adultes) et ateliers d’initiation au Stop Motion en famille.

 Téléchargez le programme complet : « Programme autour de l'oeuvre Marilina Prigent »

Ouverture des réservations à partir du 1^er avril sur notre plateforme : https://formulaires.services.haute-garonne.fr/archives-departementales/inscription-activites-culturelles/

Infos : archives.action.culturelle@cd31.fr

Une résidence et un projet menés en collaboration avec l’association « Surfaces Résidence 1+2 » et Philippe Guionie.

Dans le cadre de la semaine des Cultures Urbaines, en janvier 2022, la Direction des Arts Vivants et Visuels du Conseil départemental de la Haute-Garonne a lancé un appel à candidature pour la réalisation de deux fresques. Sabine Martin-Ragoucy, artiste peintre, a été choisie pour réaliser une fresque murale sur l’un des bâtiments annexes des Archives départementales. Associant formes et symboles, Sabine s’est inspirée des missions des Archives (collecter, classer, conserver, communiquer) mais aussi de notre environnement proche (le canal du Midi, péniches et ponts…).

Réalisée du 16 au 20 août 2022, cette oeuvre a été suivie d'ateliers de médiation avec 10 jeunes de 10 à 15 ans de la MJC du Pont des Demoiselles. Après une séance de formation à ses techniques picturales, ils ont à leur tour réaliser une deuxième fresque, sur le même bâtiment des Archives. Le partenariat avec Sabine Martin-Ragoucy s’est poursuivi pendant les Journées européennes du Patrimoine 2022 puisque le public a pu s’initier également à ses techniques.