Depuis l’entrée de ce fonds aux Archives départementales en 1982 et durant de longues années, seuls les documents relatifs au Dewoitine D.520 étaient consultés, aussi la cotation a-t-elle débuté dès l’origine par cet avion particulier alors même qu’il s’agit de l’une des dernières réalisations d’Émile Dewoitine. Ainsi la cote 56 J 1 correspond-elle au D.520, ce qui n’est pas cohérent au regard de l’ensemble du fonds. C’est pourquoi il a été décidé d’établir un répertoire méthodique plutôt que numérique, afin d’éviter de reprendre les travaux de classement amorcés ou déjà effectués et de recoter l’ensemble.
Le choix du répertoire méthodique a été confirmé par l'entrée des deux fonds provenant du musée de Transports et des Communications de Toulouse (ITTC) et de la famille de Raymond Danel. Les articles cotés de 1 à 92 appartiennent au fonds initial des Archives départementales de la Haute-Garonne. Les articles cotés de 93 à 140 proviennent du musée des Transports et des Communications de Toulouse. L'article 141 a été donné par la famille Danel.
Pour la commodité d’emploi, l’instrument de recherche propose un accès chronologique par sociétés de construction, puis répertorie les appareils dans l’ordre numérique de leur appellation. Il faut toutefois préciser que la numérotation des avions suit une logique particulière : les deux premiers chiffres désignent généralement le type d’appareil. Lorsqu’un troisième chiffre est mentionné, il s’agit d’une version différente ou d’un dérivé du même type. Par exemple, le projet d’hydravion de course HD.41 a fait l’objet de deux versions respectivement dénommées HD.410 et HD.412.
Sauf exception, les documents relatifs à un aéronef donné ne dépassent pas le volume d’un article. Ainsi à une cote correspondra généralement un avion précis. Seuls cinq appareils nécessitent de répartir les ensembles documentaires les concernant dans plusieurs articles. Le classement des plans de fabrication fait alors l’objet de sous-ensembles, à commencer par les « groupes » définis par le constructeur. Dans chacun de ces groupes, chaque partie de l’avion est identifiée et regroupe les plans afférents, constituant ainsi un dossier particulier.
Le cas particulier des plans :
Les plans sont arrivés classés dans leur ordre chronologique : ils portent chacun un numéro d’ordre permettant de les situer les uns par rapport aux autres, en fonction de leur établissement par le bureau d’études. Cependant, plusieurs parties d’un même avion étant élaborées en même temps, cette numérotation ne permet pas une lecture aisée des documents.
On respecte la structure par groupes employée par le constructeur. Chaque groupe correspond à une partie de l’avion : voilure, fuselage, empennage, atterrisseur, motorisation, équipement et armement pour les avions de guerre. À l’intérieur de chaque groupe se trouvent des sous-ensembles dans lesquels sont répartis les plans concernant chaque pièce intégrant ces sous-ensembles.
Le cartouche du plan illustre clairement cette structure hiérarchisée. Outre le nom de l’entreprise et l’appellation de l’avion, on peut y lire le numéro d’ordre du plan et son intitulé, ainsi que les noms du dessinateur et du vérificateur, avec les dates correspondantes. Enfin, le cartouche indique le numéro du plan d’ensemble auquel le document se réfère, ainsi que celui de l’éventuel plan de détail qui s’y rattache. Ainsi, chaque plan est précisément identifié et repéré dans la logique de fabrication et d’assemblage des éléments constitutifs de l’avion.
Groupe 0 – Plans n'étant rattachés à aucun groupe
- housses de protection
- blocage des commandes
- outillage spécifique
Groupe 1 – Voilure
Sauf cas particulier, il n’existe pas de plan concernant l’aile droite, celle-ci étant symétrique de l’aile gauche.
- longeron
- partie centrale (le cas échéant ; par exemple pour l’aile du D.520s)
- partie avant gauche
- partie avant droite, pour les pièces spécifiques
- partie arrière gauche
- partie arrière droite, pour les pièces spécifiques
Groupe 2 – Fuselage
On envisage les éléments en progressant du nez vers la queue de l’appareil.
- cadres (couples doubles)
- couples
- longerons
- lisses
Groupe 3 – Empennage
- dérive (ou plan fixe vertical)
- plan fixe horizontal
- parties mobiles du plan horizontal
- gouvernail (partie mobile du plan vertical)
Groupe 4 – Atterrisseur
Cas particulier des hydravions :
- flotteurs
- cabane (agencement des mâts)
Groupe 5 – Motorisation
- bâti moteur et capotage
- circuit d’essence
- circuit d’huile
- circuit d’eau
- commandes moteur
Pour les différents circuits, on envisage dans l’ordre :
- réservoirs
- radiateur
- canalisations
Groupe 6 – Équipement
Poste de pilotage :
- planche de bord (fixée au fuselage, sauf sur le D.551 où elle est intégrée au fuselage)
- plancher
- siège
- supports d’équipement (pneumatique, gaz, etc.)
- radio
Cabine (avions commerciaux) ou postes d’équipage (multiplaces militaires) :
Les différents postes sont considérés du nez vers la queue de l’appareil.
Groupe 7 – Armement
- voilure
- moteur
- fuselage le cas échéant (ex. bombardier)