Guerre 1939 - 1945

Successeur de Marcel Taillandier à la tête du réseau « Morhange » (1944 – 1946), Pierre Antonin Rous est né à Toulouse le 2 mars 1910, fils d’Etienne Jean Rous, cordonnier et d’Ambroisine Bautes, fleuriste. Pupille de la Nation en vertu du jugement rendu par le tribunal civil de Toulouse le 17 janvier 1923, il est élevé par son oncle et sa tante dans le quartier de La Salade et fréquente tous les « voyous » du faubourg des Minimes. Il semble avoir fréquenté et être sorti diplômé de l’École supérieure des Beaux arts de Toulouse . Il exerce ses talents de peintre, sa famille détient tout son œuvre peint dont les modèles féminins évoquent aussi la mémoire du séducteur qu’il fut. Doté d’un fort caractère, très intelligent et d’une grande capacité d’adaptation à tous les milieux, cet esthète soigné mène un grand train de vie alliant le jeu et les succès féminins.

Il épouse le 15 juin 1929 Simone Berthe Mauriès dont il divorcera le 13 juin 1951 mais la réépouse en secondes noces le 7 avril 1972. De leur union sont nés deux fils, Jacques, Jean-Pierre en 1929 et Jean Etienne en 1931.

Marcel Taillandier, incarnation de « l’homme intègre » qu’il rencontre en 1941 donne à sa vie une tournure décisive. Jamais il ne se départit de la grande admiration et de l’estime qu’il lui vouait.

À cette époque, Marcel Taillandier alias Morhange est déjà très engagé dans la Résistance à l’occupant et au régime de Vichy. Pierre Rous intègre l’équipe O J du réseau « Morhange » sous le pseudonyme de Jean-Pierre ; très rapidement il devient l’adjoint au chef de mission et prend le commandement selon le souhait de Marcel Taillandier, après la mort de ce dernier.

L’héroïsme du capitaine Jean-Pierre et de son équipe au cours des combats dans le quartier des Minimes contre les colonnes allemandes pour la Libération de Toulouse est souligné par le capitaine Casa, commandant le groupe éponyme.

À la Libération il est pressenti par les services spéciaux de l’Armée pour poursuivre ses activités au sein de la Sécurité militaire de la 17e région militaire de Toulouse. Il reste à la tête du groupe « Morhange » dont l’organisation O K est habilitée à prendre toutes les mesures de contre-espionnage nécessaires sur le territoire métropolitain.

Après la guerre, Pierre Rous crée et dirige une entreprise de rayonnages métalliques qui bénéficie d’une renommée internationale. Conjointement il préside « l’Amicale du réseau Morhange ». Cette dernière fonction et son rôle de chef du réseau à la mort de Marcel Taillandier permettent de comprendre pourquoi il était détenteur de partie de ces fonds.

Pierre Rous alias capitaine Jean-Pierre est décédé en 1981.

Chevalier dans l’Ordre national de la Légion d’honneur (décret du 3 mai 1946).

Citation à l’ordre du corps d’armée avec attribution de la Croix de guerre 1939 - 1945 avec étoile de vermeil [décret du 31 janvier 1946 annulé ; attribution de la Croix de guerre 1939 - 1945 avec palme].

Membre du réseau « Morhange », responsable du groupe à la mort de Marcel Taillandier.

Président de l’amicale du réseau

Hiérarchique de 1941 à 1949

Hiérarchique de 1941 à 1944

Associatif de 1946 à 1974