On trouvera dans ce fonds des documents relatifs aux propriétés et aux activités des Ursulines du couvent de Toulouse. La plupart des documents a trait à la gestion du temporel, démontrant par là l’importance des biens qu’elles possédaient, grâce à des donations et des achats. En revanche, peu...
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On trouvera dans ce fonds des documents relatifs aux propriétés et aux activités des Ursulines du couvent de Toulouse. La plupart des documents a trait à la gestion du temporel, démontrant par là l’importance des biens qu’elles possédaient, grâce à des donations et des achats. En revanche, peu de documents subsistent sur la vie quotidienne et l’enseignement : quelques pièces seulement évoquent les pensionnaires, et presque aucune ne mentionne les élèves externes qui, bénéficiant d’un enseignement gratuit, n’ont pas laissé de traces comptables. On peut en revanche noter la présence, outre les professions des sœurs, d’un registre nominatif donnant des informations sur l’entrée en religion, le décès, mais aussi sur la vie au sein du couvent de chacune des Ursulines de Toulouse. D’importants renseignements concernant les premières années d’existence du couvent de Toulouse sont contenus dans un mémoire contemporain rapportant l’histoire des Ursulines de Toulouse, depuis la fondation de la Congrégation de Sainte-Ursule par Angèle Merici en 1535 jusqu’en 1621.
Parmi les documents liés à la gestion du temporel, un certain nombre concerne les bâtiments du couvent et son accroissement au sein de l’îlot urbain formé par la rue Peyrolières et la rue des Trois-Rois-Vieux. Parties d’une maison rue des Trois-Rois-Vieux donnée par Arnaud de Bourret en 1605, les Ursulines ont en effet progressivement étendu leur implantation en acquérant les maisons adjacentes tout au long du XVIIe siècle.
Il faut signaler l’importance des documents se rapportant à la coseigneurie de Colomiers, dont les Ursulines ont acheté une part en 1678, agrandie par l’acquisition d’une forge banale et de la métairie des Issarts. La richesse des documents concernant cette coseigneurie peut s’expliquer non seulement par son importance économique pour les Ursulines (deux registres de comptabilité ont notamment été conservés), mais aussi par l’ampleur des contentieux liés à ce fief. La seigneurie de Colomiers étant partagée par une vingtaine de coseigneurs, les litiges concernant les limites de fiefs et les droits seigneuriaux sont nombreux à la fin du XVIIe siècle et au début du XVIIIe siècles : cela transparaît effectivement dans les archives des Ursulines qui comportent, outre de nombreuses pièces de procédure concernant leur fief de Colomiers, dit fief du Frayssé, beaucoup d’actes relatifs aux anciens propriétaire, qui remontent au XIVe siècle, originaux ou sous forme de copies, et qui leur ont servi à faire valoir leurs droits.
Enfin, on peut noter la présence d’un inventaire, daté de 1685, faisant état des archives conservées par les Ursulines et de leur classement et conditionnement. On trouvera également trois registres des actes et titres, couvrant l’ensemble de la période d’existence des Ursulines de Toulouse, contenant des transcriptions d’actes dont les originaux sont souvent absents du fonds : ils apportent donc un complément à la plupart des dossiers composant celui-ci.
Ainsi, ce fonds peut intéresser tout autant l’histoire de l’éducation, l’histoire religieuse, que l’histoire locale.