Notice descriptive

Berryer, Pierre-Antoine (avocat et député, 1790-1868) (1801-1899)  

Contexte : Etat des fonds > Archives privées > Familles et individus > Papiers de fonction
Cote : 141 J 1 - 143
Intitulé : Berryer, Pierre-Antoine (avocat et député, 1790-1868)
Date : 1801-1899

Importance matérielle : 15 m.l.
Présentation du contenu :

Fonds classé en partie.

Fonds essentiellement constitué de brochures et de périodiques provenant de la bibliothèque de travail de l'avocat et député Pierre-Antoine Berryer (1790-1868), Témoignant de ses centres d'intérêt et de ses relations. Parmi cette bibliothèque se trouvent quelques rares notes manuscrites.



Présentation du producteur :

Fils de Pierre-Nicolas Berryer, avocat, et de Marie-Anne Gorneau, Pierre-Antoine est né le 4 janvier 1790 à Paris. Elève des Oratoriens du collège de Juilly, il se destine à une carrière ecclésiastique. Mais son père, qui a décelé en lui des qualités d’orateur, l’incite à suivre les cours de droit.

Il débute au barreau en 1812 où il affirme très vite ses idées royalistes. Il défend en 1815, avec son père et Dupin aîné, le maréchal Ney devant la cour des pairs qui fut malgré sa prestation, condamné et exécuté. L’année suivante il défend les généraux Cambronne, Debelle et Donnadieu. Pour ce dernier, il prend position contre le ministère qu’il accuse d’avoir incité l’insurrection de Grenoble le 4 mai 1816 et se range donc du coté des libéraux. Il plaide pour de nombreuses affaires concernant la presse et la religion dont celle de l’abbé de Lamennais emprisonné pour avoir publié un livre accusant l’Etat d’athéisme, ce qui lui vaut la notoriété d’orateur brillant.

En 1830, Pierre-Antoine Berryer débute une carrière politique et se fait élire, le 24 janvier, comme député en Haute-Loire par le parti légitimiste. Sa première prestation fut pour combattre l’adresse des 221, qui aboutit à la révolution de Juillet. Le 5 juillet 1831, il est réélu par le 3e collège de la Haute-Loire et devient orateur de l’opposition. Bien que royaliste, il manifeste des idées démocratiques en proposant le suffrage universel dans les élections, l’abolition du cens et la nomination de maires par les communes. En 1832, il s’oppose à l’insurrection organisée par la duchesse du Berry, il est malgré tout arrêté et emprisonné mais acquitté devant les assises du Loir-et-Cher. Le 21 Juin 1834, il est élu dans trois collèges : Marseille, Toulouse et Yssingeaux, il opte pour les Bouches du Rhône et s’installe à Marseille.

A l’Assemblée nationale de 1848, comme au Corps législatif de 1863, il défend le principe de la légitimité de droit divin. Il est élu à la Constituante, le 23 avril 1848, par le département des Bouches-du-Rhône. Il siège à droite et tente une union des royalistes. Il s’oppose à la confiscation des biens de Louis-Philippe, à l’abolition de la peine de mort, et le 4 novembre 1848 vote contre l’ensemble de la Constitution.

Lors du coup d’état de 1851, il vote la déchéance de Louis-Napoléon et est arrêté avec d’autres députés. Après sa libération, il se retire et refuse toute candidature. Il revient au barreau comme bâtonnier et plaide dans les affaires du marquis de Vogüé, de M. de Montalembert et d’autres affaires de succession. Le 12 février 1852, il entre à l’Académie française en remplacement de M. de Saint-Pries, avec Musset.

En 1863, il est élu aux élections législatives comme opposant dans la 1ère circonscription des Bouches-du-Rhône contre le maire de Marseille. Il dénonce la mauvaise gestion des finances et le déficit croissant du budget. Il soutient la demande de désarmement présentée par l’opposition et défend Jules Ferry qui s’oppose à la destruction de Paris par le baron Haussmann.

Il meurt le 29 novembre 1868 dans sa terre d’Augerville en Loiret ou il s’est retiré.



Historique de la conservation :

Cet ensemble de brochures a été donné aux Archives départementales de la Haute-Garonne par André Cabanis en 2007. Celui-ci le conservait dans son château de Nollet (commune de Balma) et le tenait depuis une trentaine d’années de ses cousins Récamier, de Paris, descendant de Berryer. Le fonds est essentiellement constitué de brochures et de périodiques provenant de la bibliothèque de travail de l’avocat et député Pierre-Antoine Berryer, témoins de ses préoccupations de l’époque. Parmi cette bibliothèque se trouvent quelques notes manuscrites. Avant le classement opéré par Mme Nadine de Beaumont, la collection avait été sommairement reconnue par André Cabanis qui avait partiellement réparti les documents par époque (Monarchie de Juillet, Second Empire, etc.) ou par sujet (colonies, sucre, etc.).

Deux grands thèmes se détachent de cet ensemble :

- les thèmes en liaison avec son activité professionnelle d’avocat et son mandat de député des Bouches-du-Rhône ;

- les thèmes généraux, politiques ou administratifs, découlant de ses intérêts en tant que député.

Nous avons divisé ses chapitres en sous-chapitres en liaison avec le classement. A l’intérieure de chaque chapitre, les brochures sont rangées chronologiquement.



Modalités d'entrée :

Don

Date d'entrée : 2006

Classement :

La partie classée suit un plan thématique.



Modalités d'accès :

Non communicable (fonds non classé)

Modalités de reproduction :

Se reporter au réglement de la salle de lecture

Autres instruments de recherche :

1 J 1-137, Documentation de l'avocat et député Pierre-Antoine Berryer (1790-1868), Classement partiel par Nadine de Beaumont , 45 p.

, FRAD031_0141J
Bibliographie :

Sources complémentaires : les Archives nationales ont acquis en plusieurs fois entre 1954 et 1965 des archives provenant de Berryer, cotées dans la sous-série 223 AP. Un répertoire provisoire en a été dressé sous la direction de Suzanne d'Huart (223 AP 1-30) et Geneviève Gille (223 AP 31-41).

Sujet : avocat / bibliothèque / parlementaire
Personne : Berryer, Pierre Antoine (1790-1868 ; avocat et homme politique français)
Lieu : Bouches-du-Rhône (France ; département)
Lieu de conservation : Toulouse - Annexe de conservation

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