Notice descriptive
Parlement de Languedoc siégeant à Montpellier (1465-1473)
Au printemps 1467, un grave conflit éclata entre le parlement de Toulouse et le président des états de Languedoc, Jean de Bourbon évêque du Puy.
En effet, d’une part, Jean de Bourbon soutenait les prétentions des sénéchaussées de Carcassonne et Beaucaire à devenir siège du parlement, chacune à son tour, en concurrence avec Toulouse, d’autre part il appuyait son lieutenant à Carcassonne qui, ayant emprisonné des commissaires du parlement venus régler un litige entre les consuls et le peuple, avait subi un « décret de prise de corps » (c’est-à-dire un ordre d’arrestation) par le même parlement.
À la suite de ces deux problèmes, Louis XI, écoutant les doléances de Jean de Bourbon, suspendit d’abord une partie des magistrats de Toulouse puis dépouilla le parlement de la connaissance des troubles de tout le Languedoc. Enfin, devant la résistance des parlementaires toulousains, le roi supprima le parlement de Toulouse par lettres patentes du 21 septembre 1467 et transféra la cour à Montpellier.
Les capitouls, inquiets de voir leur ville désertée par la noble institution, chargèrent le juge mage toulousain Guillaume Brun (ou Le Brun dans le registre 1 B 4607, f° 180), médecin et conseiller du roi, d’intervenir en leur faveur. Louis XI se laissa fléchir et accepta de rétablir le parlement à Toulouse par lettres patentes du 23 décembre 1468.
La rentrée solennelle de la cour eut lieu le 17 avril 1469.
L’activité du « parlement de Languedoc siégeant à Montpellier » (titre donné sur la première page du registre 1 B 4607) n’a pas donné lieu à l’ouverture de registres spécifiques. Il faut donc chercher les procès traités dans la collection des registres du parlement de Toulouse
Pour aller plus loin
L'inventaire :
Parlement de Toulouse et parlements éphémèresLe formulaire de recherche :


