Notice descriptive

Etablissements Brusson Jeune (1813-2001)  

    3129 Ko - Etablissement Brusson Jeune (98J) (ouvre la visionneuse)

    3129 Ko

  • Contexte
  • Producteur
    Etablissements Brusson Jeune
  • Présentation du producteur

    Se reporter aux fiches producteurs des Établissements Brusson Jeune.

    Lors de l’extension de l’activité rive gauche du Tarn, la société a racheté le domaine des anciens moulins mais également d’autres usines. Les fonds d’archives des anciennes manufactures sur site font l’objet de fiches producteurs :

    98 J 3202-3328 - Société des moulins de Villemur (1824-1860) ;

    98 J 3329-3334 - Castelbou et Cie (1837-1841) ;

    98 J 3335-3364 - Gausseran, Castelbou et Cie (1841-1842) ;

    98 J 3365 - Compagnie Courthiade, manufacture de laines de Villemur (1853-1860)

  • Historique de la conservation

    L’implantation de l’usine à proximité du Tarn et la vétusté des bâtiments n’offrent pas un environnement satisfaisant à la bonne conservation des documents écrits. Le fonds photographique est en grande partie altéré par de mauvaises conditions de conservation, suite à des hausses soudaines du taux d’hygrométrie. L’inondation de 1930 est dévastatrice pour les archives. Le recours à la désinfection, une fois le fonds entré aux archives départementales, s’est avéré quelquefois indispensable. Un nombre important de plans et d’éléments publicitaires ont bénéficié des travaux de restauration de l’atelier des archives départementales.

    En 1972, l’incendie de l’atelier d’imprimerie attenant à l’usine annexe (glutinerie), détruit une partie de la production publicitaire.

    Les difficultés de l’entreprise ont eu un retentissement important à Villemur, le site a été pillé et vandalisé lors du dépôt de bilan en 1999. Depuis, les bâtiments sont régulièrement visités et squattés en particulier le week-end.

    La nouvelle société aux prises avec de nombreuses dégradations a vendu en l’état à un brocanteur le mobilier et ce qu’il restait des archives de l’appartement familial situé au siège de l’entreprise.

    La collecte de ce fonds est le fruit d’un long processus et d’une volonté affirmée de la famille Brusson de préserver ce patrimoine.

    Philippe Delvit, professeur à l’Université de Toulouse 1 Capitole est le premier historien à la fin des années 1990 à s’intéresser aux sources d’archives de la famille et le médiateur auprès de Madame Suau, directrice des Archives départementales.

    Plusieurs visites ont été nécessaires afin d’évaluer et de trier les documents, et ce, avec les conseils de la famille Brusson et la participation active de la nouvelle société « La financière de Villemur » dirigée par Monsieur Wurmser. Un premier dépôt représentant 60 à 70 m.l. en 1999, est suivi d’un second comprenant les archives du personnel et de la comptabilité en 2003, préalablement trié et échantillonné par Madame Suau et Samuel Bouteille. Les archives dispersées au gré des besoins et contraintes se répartissent entre un grenier difficile d’accès, des soupentes, des escaliers ou encore tout espace à l’abri des regards, l’exiguïté de certaines pièces entraînant un conditionnement aléatoire, classeurs, boîtes, caisses entassés par manque de place.

    Une partie des archives de la société Brusson Jeune indispensable au bon fonctionnement de La Financière de Villemur, sont à ce moment là, au siège de l’entreprise. Les dossiers de la période 1970-1999 sont pour l’essentiel conservés par les repreneurs car ils correspondent aux critères juridiques de conservation des documents. La nouvelle société utilise des archives parfois anciennes telles que les études du laboratoire, la documentation, ou encore le fichier client. Les archives du personnel sont également conservées à long terme afin de garantir les droits des salariés.

    En 2005, Jean le Pottier poursuivra la collecte auprès de la famille et obtiendra un complément important au dépôt des archives familiales (159 J).

    La Mie Occitane qui succède à la Financière de Villemur connaît des difficultés en 2009, et nous autorise à collecter des documents considérés comme secondaires. En 2010, commence une nouvelle campagne de collecte avec des entrées concernant l’ensemble des séries du cadre de classement des archives d’entreprise, constitution de l’affaire, résidus de la direction générale (dont bibliothèque), comptabilité, personnel, service commercial, publicités en nombre (dont cartonnages, maquettes et films d’emballage), service d’étude, domaine, matériel d’exploitation, laboratoire de François Brusson, photographies (album), et quelques plans.

    Certaines pièces viennent enrichir le fonds privé comme les archives de la Croix Rouge de Villemur et des domaines agricoles.

    Le fonds classé et coté doit être entièrement remanié car les dernières entrées ne peuvent se distinguer du classement initial par leur série ou leur période chronologique, même si l’ensemble concerne plus particulièrement les années 1970-1999.

    Le classement des 60 m.l. entrés en 2010 s’achève (tris, échantillons et éliminations), quand en 2012, un réaménagement des locaux fait apparaître de nouveaux documents situés dans des lieux déjà visités.

    Le bureau attenant au laboratoire de François Brusson contient environ 50 cartons de vrac empilés. Les meubles en bois à l’extérieur du bureau ont été occupés par du vrac (environ 30 tiroirs). Une salle de fabrication ouverte à tous les vents contient 150 cartons de vrac et des archives à même le sol. Le bureau d’étude à l’extérieur des bâtiments de production contient les plans des bâtiments et du matériel d’exploitation, ainsi que des archives écrites en vrac.

    On dénombre en fin de collecte 2500 à 3000 plans et 70 cartons.

    Á noter, la collecte des registres de délibérations des assemblées générales depuis 1906, les anciens dossiers du service de la publicité ainsi que des prototypes plus récents et des photographies.

    Le fonds familial est également concerné avec près de 200 plans concernant les propriétés agricoles.

  • Modalités d'entrées

    Dépôt

    Don

  • Dates d'entrée
    Dépôt en 1999, transformé en don le 1er mai 2015.
    Campagnes de collecte 1999, 2003, 2005, 2010, 2012.

  • Contenu
  • Présentation du contenu

    Fabrique de pâtes alimentaires, biscottes, biscuiterie, pains, et produits de régime.

    L’entreprise Brusson Jeune fondée en 1872 par Jean Marie Elie Brusson (1840-1916), occupe une place prépondérante dans le domaine agro-alimentaire, notamment les pâtes alimentaires et les vermicelles, dès le début du XXème siècle. Située à Villemur-sur-Tarn, l’aventure industrielle débute avec l’utilisation des moulins présents depuis le XVIIème siècle. L’entreprise familiale au caractère artisanal est victime de son succès et doit s’adapter à un marché en pleine expansion. Les moulins s’avèrent très vite insuffisants pour répondre à la demande. La société achète dès lors les entreprises en difficulté et construit progressivement un ensemble industriel complexe, capable de satisfaire une demande toujours croissante. La société se dote des équipements de pointe et d’une structure de production rationnelle en investissant la rive gauche du Tarn.

    Typologie :

    - statuts, registre à souche d’actions et d’obligations

    - service de vente : contrats, accords

    - éléments publicitaires : catalogues, prospectus, emballages

    - bibliothèque spécialisée

    - études des services techniques

    - 3000 plans des bâtiments et du matériel d’exploitation

    - affiches

    - dossiers du personnel

    - comptabilité : bilans, comptes d’exploitation, comptes clients

    - 2000 photographies et plaques de verre représentant l’ensemble industriel avec en outre les portraits des employés

    - films pour photogravure

    - disques 78 tours.

    Certains aspects de la vie de l’entreprise sont mieux représentés. En effet, si les Établissements Brusson Jeune avaient une politique d’archivage élaborée, ils ne pouvaient se soustraire aux aléas climatiques. Les nombreuses crues du Tarn ont endommagé une partie des archives, en particulier l’inondation de 1930 qui fut dévastatrice à la fois pour l’entreprise et le fonds. Les archives antérieures à cette date s’avèrent lacunaires, pourtant les recherches restent possibles, notamment pour les sections direction générale, comptabilité, ainsi que les photographies et plaques de verre présentant tous les secteurs d’activité.

    Le fonctionnement de l’entreprise peut être reconstitué grâce à une collection de notes de service appelées « correspondance des services » à partie double qui implique souvent une réponse de la part des chefs de service. La partie « direction générale » comprend un sous-fonds constitué par la gestion de Jean Marie Élie et Antonin Brusson (1900-1924), le fils du fondateur. Cette organisation rationnelle est d’ailleurs étudiée dans « La revue générale illustrée » de janvier 1900 entièrement consacrée à la société.

    Les Établissements Brusson Jeune étaient un employeur très important dans le nord du département. Leur effectif avoisinait près de 400 à 500 salariés dès 1900. Les archives du personnel sont assez riches et recouvrent les aspects relatifs à la réglementation, au recrutement, à la représentation commerciale, mais également les accidents du travail, les institutions représentatives du personnel et les œuvres sociales.

    La particularité du fonds tient à la diversité et la qualité des supports présents. À ce titre, il faut signaler la volonté des fondateurs en matière de communication et d’action publicitaire, un premier atelier d’imprimerie ouvert à Toulouse en 1895 sera remplacé par un outil performant combiné avec l’atelier de lithographie installé au cœur de l’entreprise à Villemur-sur-Tarn.

    La bibliothèque de l’entreprise avec ses ouvrages et revues spécialisées montre l’intérêt sans cesse renouvelé pour les innovations technologiques. Quelques titres de périodiques « La meunerie française », « Bulletin officiel de l’union syndicale des maîtres imprimeurs », « Chimie et industrie » forment une collection significative.

    Les anciennes manufactures sur site

    Se reporter aux fiches producteur

  • Tris et éliminations

    Le traitement des dossiers a dû s’effectuer dans un premier temps sur place, car l’ensemble du fonds très volumineux et disparate imposait des choix adaptés aux typologies rencontrées. La comptabilité ne pouvant être utile dans sa totalité, un tri suivi d’un échantillonnage a été opéré. Á titre d’exemple, il a été décidé d’éliminer les comptes de commissions des représentants, jugés sans intérêt ; d’autre part un échantillonnage réalisé dans la comptabilité annexe permit d’éliminer des informations redondantes

    L’accroissement du fonds avec les nouvelles entrées en 2003, 2005, 2009 et 2012 a généré de nouveaux tris selon des critères réévalués, et des éliminations concernant les documents comptables précédemment collectés :

    - comptabilité en double ou triple exemplaires ;

    - versions informatisées non définitives de la comptabilité ;

    - listings codés pour lesquels il n’y avait pas de nomenclature (20 ml.).

    L’augmentation significative du nombre des éléments publicitaires a conduit pour chaque nouvelle entrée, à établir des comparaisons afin de garder un exemplaire unique des catalogues, prospectus et emballages. Les archives publicitaires des nouvelles sociétés mélangées avec celles des anciens Établissements ont été identifiées puis séparées de celles à conserver.

    Un nombre important de documents à collecter sont restés sur place en raison de leur mauvais état de conservation.

    Beaucoup d’éliminations ont été réalisées après l’entrée aux archives départementales.

    Á l’inverse, certains documents ont été collectés et conservés alors que l’on aurait pu les éliminer. Les archives du personnel, le plus souvent incomplètes sont conservées afin de pouvoir reconstituer la carrière des employés avec des bulletins de salaires, des états récapitulatifs, ou des journaux mensuels.

    Les dossiers individuels des représentants regroupés dans la partie personnel, ont connu un reclassement partiel lors de l’entrée en 2010 des dossiers des agents commerciaux. Les clauses du contrat individuel présent dans chaque dossier déterminent si la relation avec l’entreprise est d’ordre commercial (agent) ou salarié (représentant).

    Certains documents collectés devaient être restitués à la famille, beaucoup ont finalement rejoint le fonds d’archives déposé. La réintégration de ces documents dans le fonds familial ou celui de l’entreprise a modifié parfois de façon importante le classement

  • Mode de classement

    Cadre de classement des archives d’entreprises d’après l’ouvrage de Isabelle Guérin-Brot « Les Archives des entreprises, conseils pratiques d'organisation », Éd. Archives nationales, Paris, 1989, 87 p.

    L’ordre originel du fonds n’a pu être établi, car les documents sont entrés aux archives départementales à différentes périodes, provenant de sites distincts, et souvent en vrac


  • Indexation
  • Sujets
    accident du travail / architecture / assurance sociale / barrage hydroélectrique / bombardement / comité d'entreprise / conditions du travail / dommages de guerre / enseignement professionnel / faillite / imprimeur / industrie agroalimentaire / industrie papetière / inondation / licenciement / logement social / mécénat / organisation professionnelle / organisme de recherche / presse / production électrique / publicité / redressement judiciaire / syndicat professionnel / sécurité sociale / travail contraint / voie ferrée privée
  • Lieux
    Bondigoux (Haute-Garonne, France) / Le Born (Haute-Garonne, France) / La Magdelaine-sur-Tarn (Haute-Garonne, France) / Toulouse (Haute-Garonne, France) / Villematier (Haute-Garonne, France) / Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne, France) / Boves (Somme, France) / Montauban (Tarn-et-Garonne, France) / Marseille (Bouches-du-Rhône, France) / Lille (Nord, France) / Bordeaux (Gironde, France) / Toulouse, Arrondissement de (Haute-Garonne, France) / Toulouse I, Canton de (Haute-Garonne, France ; ancien canton) / Villemur-sur-Tarn, Canton de (Haute-Garonne, France) / Nord (France ; département) / Tarn-et-Garonne (France ; département)

  • Conditions d'accès et d'utilisation
  • Modalités d'accès

    Selon la législation en vigueur applicable aux archives publiques.

  • Modalités de reproductions

    cas de publication d’un document, les mentions obligatoires sont « Conseil départemental de la Haute-Garonne/Archives départementales de la Haute-Garonne/Fonds des Établissements Brusson Jeune / 98 J », éventuellement suivies de la mention de crédits figurant dans la légende du document (nom du photographe ou d’agence photographi


  • Sources complémentaires
  • Cotes associées (même producteur)

    1 NUM 75 - Numérisation des médailles décernées à l’entreprise et conservées par la famille.

    Se reporter à la partie « sources complémentaires » de l’inventaire sous format PDF

  • Cotes associées (autre producteur)

    159 J - Fonds de la famille Brusson

    162 J - Fonds de la vicomté de Villemu

  • Bibliographie

    Se reporter à la partie « Bibliographie » de l’inventaire.


  • Contrôle de la description
  • Rédacteur

    Réalisé par Sylvia Terjanian, sous la direction de Sophie Malavieille, Geneviève Douillard conservateurs adjoints, et Bernadette Suau, Jean Le Pottier, Anne Goulet, directeurs des Archives départementales.

  • Date de création :
    04/08/2017
  • Dernière mise à jour :
    16/01/2023 13:18:21
  • Règles de description
    Norme ISAD(G) du Conseil international des Archives, 2è édition, 2000
    Suivant les recommandations de l'instruction DITN/RES/2005/005 du 13 juin 2005 sur la normalisation de la description archivistique et l'ouvrage Les Instruments de la recherche dans les archives de Christine Nougaret et Bruno Galland (1999), adaptées au contexte des Archives départementales de la Haute-Garonne.

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Pour aller plus loin

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