René Mialhe est né à Castres en 1920 d'une famille d'entrepreneurs. Ses parents s'installent en 1927 à Toulouse Petite rue Riquet (rue André Mercadier) pour reprendre l'activité de l'entreprise Bolac. Le jeune René Mailhe fait ses études d'abord à l'école Saint-Joseph puis au lycée Fermat. Très jeune, il manifeste des dons pour le dessin et intègre l'école des Beaux Arts de Toulouse. Mais éclate la guerre de 1939-1940. Durant les années 1942-1943, il doit rejoindre les Chantiers de Jeunesse. A son retour, son père, en bon père de famille et chef d'entreprise dans le bâtiment, estime que le métier de peintre est trop aléatoire et le pousse à trouver une voie plus sûre. René Mialhe se décide alors pour la profession d'architecte, activité où ses talents de créateur et de dessinateur pourront s'épanouir. Il entre donc à l'école d'architecture de Toulouse, dans l'atelier Gilet, puis il intègre celle de Paris dans l'atelier de Lemaresquier.
En 1948, il obtient son diplôme d'architecte DPLG avec le prix du meilleur diplôme 1948 et celui de l'architectural Association de Londres pour le projet d'agrandissement de l'abbaye bénédictine d'en Calcat près de Dourgnes dans le Tarn ; la presse fait état " d'un travail d'une technique remarquable et d'une présentation hautement artistique " ; il a été exposé dans son intégralité à l'école des Beaux-Arts pour l'exposition des concours de fin d'années.
Mais sa passion pour le dessin et la peinture ne l'a jamais quitté. De 1945 à 1949, il exécute de nombreuses oeuvres (dessins au lavis, à la plume). En 1949, il installe son agence d'architecture dans la maison de son père, petite rue Riquet. Sa profession l'absorbe beaucoup mais sa passion d'artiste le tenaille toujours. Il se met alors à réaliser des sanguines, des gouaches, peinture à l'huile durant ses vacances. Au cours des années, son oeuvre évolue. Sa profession d'architecte l'a d'abord poussé au pointillisme. Il entreprend l'exécution de ses huiles au couteau, il va même faire de nouveaux dessins au feutre. Sur l'incitation de ses amis il va exposer ses oeuvres à la galerie Rouby rue Ozenne à Toulouse.
Cette passion n'empêche pas René Mialhe de mener à bien sa carrière d'architecte, il a acquis une notoriété certaine sur la place de Toulouse de 1950 à 1980. Choisi comme architecte de la Quinzaine des Arts Ménagers par Charles Georges Sicre, il réalise l'ensemble collectif Minimes-Bourbaki, le L.E.P. Arc-En-Ciel avec Clayssen et Darroquy. Il est nommé Architecte Inspecteur du Comptoir des Entrepreneurs et du Crédit Foncier de France de 1957 à 1986. Il était chargé d'inspecter les collectifs et maisons individuelles sur Toulouse, dans un rayon de 50 km. En 1960, il sera architecte d'opération du magasin des Nouvelles Galeries. Il rénove des locaux professionnels et commerciaux, un hôtel particulier à Montauban, construit des villas dans des quartiers résidentiels, une école maternelle à Castelsarrasin, travaille pour les Communautés religieuses, la Présentation, la Compassion, l'Orphelinat de la Grande Allée, l'Institut des Sourdes Muettes, conçoit les plans de l'autel Majeur de Saint-Aubin, réalise des travaux de rénovation de Bellevue, du Centre Sainte-Catherine (Gabriel Péri)