Les conséquences de la première guerre mondiale placent la communauté nationale devant la responsabilité de traiter trois questions : celle des mutilés de guerre, des orphelins et des anciens combattants. L’Office national des mutilés et réformés est créé en 1916, dans la tourmente de la Première Guerre mondiale. Il rend hommage, reconnaît l’engagement, le sacrifice et la souffrance des milliers de soldats impliqués dans le conflit. En 1917, un second office apparaît : l’Office des pupilles de la Nation, prenant en charge les enfants devenus orphelins au cours de ces années de guerre. En 1926, un troisième office est créé : l’Office du combattant. Il prend en charge les besoins généraux des anciens combattants (assistance, assurance, prévoyance sociale par exemple).
Ces trois organismes fusionnent en 1935 pour devenir l’Office national des mutilés, combattants, victimes de la guerre et pupilles de la Nation. Il prend son nom actuel (ONACVG) en 1946, au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Il se modernise alors et s’adapte à de nouvelles catégories de ressortissants, comme les déportés ou les internés. En 1991, les victimes d’actes de terrorisme deviennent aussi ressortissantes de l’Office.
L’Office national des anciens combattants et Victimes de Guerre est un établissement public à caractère administratif placé sous la tutelle du ministère de la Défense et dispose d’un service de proximité dans chaque département.
Les 100 services départementaux de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre, placées sous l’autorité du préfet, sont chargés de quatre sortes de mission :
- gestion du droit à la reconnaissance du monde combattant : instruction des cartes (carte du combattant, carte du combattant volontaire de la résistance, attestation de personne contrainte au travail en pays ennemi, carte de réfractaire) et titre (titre de reconnaissance de la nation) ;
- gestion du droit à la réparation : certification de la carte du combattant pour la retraite du combattant, gestion des allocations pour les harkis et leurs veuves, gestion de la carte d’invalidité ;
- mise en œuvre de la mission « Solidarité » : interventions individuelles financières (attribution de secours et de prêts), gestion des pupilles de la nation mineurs, attribution de l’allocation différentielle du fonds de solidarité ;
- mise en œuvre de la politique de la « Mémoire combattante » : animation de cérémonies patriotiques, actions pédagogiques et culturelles, implication dans la préservation des archives …