Yvonnick Corlouër est né le 29 septembre 1932 à Paris XVI°.

C'est son grand oncle Fulgence Bienvenüe, le fameux ingénieur en chef des Ponts et Chaussées et père du métro parisien, qui aurait conseillé la grand-mère d'Yvonnick d'orienter son fils Louis vers l'architecture. Yann, le cadet suivra.

Fils de Yann qui fut à la tête d'une importante agence bretonne, neveu de Louis qui exerce à Paris et Toulouse, Yvonnick décide de suivre leur trace. En 1953, il est reçu à l'Ecole nationale supérieure des Beaux Arts de Paris, atelier Daumet-Guth.

En 1955 séduit par la beauté d'Alger, il y transfère son dossier à l'atelier Claro puis enchaine en 1959 sur vingt neuf mois de service militaire (Alger-Angers-les Aurès).

En 1960 de retour en métropole il revient à son atelier parisien, devenu Chappey-Guth. Il y achève ses études.

1963, année de l'obtention de son diplôme d'architecte officialise la collaboration sur les programmes du sud-ouest avec son oncle Louis, chez qui il " fait la place " depuis 1960.

Successeur choisi de Louis Corlouër par madame Baylet directrice générale du journal La Dépêche du Midi, maire de la commune de Valence-d'Agen, les premières années de sa carrière sont marquées par les opérations sur les halls de La Dépêche du Midi et aussi sur les nombreux programmes réalisés par la commune de Valence-d'Agen.

En 1964 il est nommé directeur de l'Esthétique urbaine de la ville de Toulouse. Opposé à la destruction de la " Maison modèle " de Virebent il démissionne en 1967. Devenu la même année, par décision ministérielle, architecte régional des P.T.T., il travaille en parallèle sur des projets de logements privés, de commerces et de programmes techniques.

François Linarès est né le 9 novembre 1947 à Fez au Maroc.

Etudiant à l'école d'architecture de Toulouse, il est salarié à temps partiel au sein de l'agence d'architecture d'Yvonnick Corlouër dès 1973.

En 1975, François Linarès soutient sa thèse "Innovation et industrialisation dans le programme architecture nouvelle " et obtient le titre d'architecte DPLG.

L'année 1984 concrétise l'association d'Yvonnick Corlouër et François Linarès dans la S.C.P. Corlouër-Linarès, 34 rue Raspail à Toulouse. La S.C.P. continue de privilégier la commande publique (constructions scolaires, équipements sportifs et culturels, et les programmes spécifiques P.T.T.). Ils y suivent de façon conjointe et complémentaire chaque projet. Yvonnick Corlouër s'occupe plus particulièrement des rapports avec les maîtres d'ouvrages et de la conception, François Linarès des projets d'exécution.

Parallèlement à ces activités professionnelles, Yvonnick Corlouër s'investit dans la valorisation de l'architecture en Midi-Pyrénées. Vice-président puis président de Conseil régional de l'ordre il créée en 1987 " les Rendez-vous de l'architecture " et organise des présentations mensuelles de concours rassemblant autour des projets lauréats, concurrents et maîtres d'ouvrage. Membre de la Commission des sites et de celle des opérations immobilières (avec deux confrères, il votera contre la démolition de la manufacture des Tabacs de Toulouse).

Membre du conseil d'administration du CAUE 31 dès sa fondation il est membre du comité de rédaction de la revue " Architecture et architectes " puis de la revue d' " A " qui lui fait suite.

François Linarès s'engage comme secrétaire général (1990-1994) puis vice-président (1994-1996) du conseil régional de l'ordre des architectes de Midi-Pyrénées et devient membre du conseil d'administration des architectes de l'urgence de 2001 à 2003. De 1988 à 1996, il participe également au comité de rédaction de la revue d' " A ".

Les deux architectes travailleront ensemble pendant 32 ans, depuis le recrutement de François Linarès en tant que salarié en 1973 jusqu'au départ en retraite d'Yvonnick Corlouër en 2005.

François Linarès poursuit leurs projets et concrétise aujourd'hui les siens au sein de son agence située 6 impasse du Chanoine Contrasty à Toulouse.

Sur l'ensemble des projets réalisés, l'école maternelle de Fleurance et la rénovation du Théâtre du Capitole de Toulouse ont suscité de nombreuses publications. On remarque aussi la patinoire de dimension olympique de Blagnac, seule patinoire construite sur ce modèle en France, la médiathèque de Ramonville-Saint-Agne et l'Hôtel de police de Toulouse

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Répertoire numérique détaillé, 31 p., S. Cardenti.