L'exposant, messire Guillaume de Reynier, sieur de Larobertie, nouvel acquéreur de la terre de Mourvilles-hautes, se plaint de souffrir continuellement des insultes et du comportant insultant et injurieux du nommé Ygnace Gavaudin, habitant de Vignonet, clerc tonsuré de son premier état, puis cavalier, dont il dit savoir qu'il a désertés son régiment. Le 14 Août 1718, l'exposant qui se trouvait à Mourvilles alla à cheval rendre visite à la dame de Valés, étant précédé d'un valet. Gavaudin qui l'aperçut se mit sur son passage et le fixa des yeux, comme par railleris. Le même Gavaudin le suivit jusque dans une rue nommée le coin de Cantagrel (ou Cantegril), sur quoi l'exposant lui ayant dit de se retirer, il ne le fit pas et se jetta avec précipitation au col de son cheval et lui enleva un de ses pistolets avec le faux fourreau. Gavaudin le visa avec ce pistolet, puis s'enfuit chez le curé,l'exposant ayant mis pied à terre et ayant dégainé son épé. Seul un chirurgien du lieu parvient à lui faire rendre. Le sieur Gavaudin l'accuse des même griefs, de l'avoir brutalisé à plusieurs reprises, injurié et menacé à l'aide dudit pistolet et assassiné. Quelques mois plus tard, en novembre 1718, Ygnace Gavaudain aurait mis en place un guet-apens pour se venger et tuer Reynier. Celui-ci fait appel des accusations portées contre lui et porte plainte pour diffamation.