Papiers personnels et photographies, galons et pièce de tissu pour brassard relatifs au parcours d'Antonio Marcos Mayans alias « Marc » et d'Aurora Toda épouse Marcos Antonio, parents de Maria Marcos.

Ramon Toda Castanera, anarchiste appartenant au Parti ouvrier marxiste (POUM), grand-père maternel de Maria Marcos est dénoncé pour activisme à Barcelone. Il fuit l’Espagne en compagnie de sa fille, Aurora ardente militante du POUM tandis que son fils prénommé également Ramon est emprisonné près de Saragosse. Le père et sa fille entrent en France par le Perthus, en 1939 mais sont séparés à Argelès (Pyrénées-Orientales). Le transfert du père dans le Pas-de-Calais reste à documenter par des recherches jusqu’ici non effectuées.

À une date indéterminée, Aurora s’évade d’un train de rapatriement vers l’Espagne. Ils se retrouvent dans le département du Pas-de-Calais à une date indéterminée. Aurora est placée dans une ferme des Pyrénées-Orientales entre 1941 et 1942. Elle travaille ensuite à Prades, chez un photographe probablement chez P. Ribas, 8 rue Jean Jaurès jusqu’à la Libération. Elle y fait la connaissance de son futur mari. Aurora ne retrouvera son père qu’après la guerre, à Montauban.

Antonio Marcos Mayans alias « Marc », est originaire de Villanueva y Geltru près de Barcelone. Républicain convaincu il est militaire en Andalousie. Il est entré lui aussi comme réfugié espagnol en France en 1939, par le Perthus. Après un passage au camp d’Argelès, il est envoyé dans les Bouches-du-Rhône où il travaille dans les mines à Gréasque. Depuis 1941, il fait partie des Guerrilleros comme agent de liaison et c’est au sein des FFI-UNE, Agrupacion de Guerrilleros, « Reconquista de Espana » qu’il participe en 1944 à la Libération des Pyrénées-Orientales où il est démobilisé en mars 1945.

En 1946, il travaille comme mineur à Blaye-les-Mines (Tarn) où il épouse Aurora Toda en février.

Le couple s’installe ensuite à Montauban, ils perdent un enfant en mai 1947. Leur fils naît à Toulouse où ils habitent en 1948. Maria naît à Toulouse, en 1949, Aurora ne retournera en Espagne qu’en 1965, et Antonio n’obtiendra la liberté de se déplacer librement qu’après la mort de Franco.

Maria domiciliée à Toulouse demandera et obtiendra la nationalité française en 1967. Elle a constaté dans les années 80, l’apparition de l’intérêt des universitaires espagnols pour les témoignages des Républicains qui en apportant leur vision des évènements mettaient à mal la version officielle de la guerre civile.

Documents conservés par la famille.

Conservation intégrale des documents reçus par le service.

Par référence aux textes réglementant la communicabilité des archives publiques, ces documents sont librement communicables.

Autorisation ayants droit pour toute reproduction à des fins commerciales ou systématiques.

Sources complémentaires internes

Préfecture de la Haute-Garonne, cabinet du préfet, sous préfecture de Saint-Gaudens : voir « Guide des sources »

3383 W 13 Recensement étrangers : liste nominative [1946]

Dossiers de naturalisation

Juridictions d'exception de la Seconde guerre mondiale : voir inventaire en ligne

Sources complémentaires externes :

Préfecture, cabinet du préfet et bureau des étrangers

Archives départementales des Bouches-du-Rhône

Archives départementales du Lot

Archives départementales du Pas-de-Calais

Archives départementales des Pyrénées-Orientales

Archives départementales du Tarn

Archives départementales du Tarn-et-Garonne

Archives nationales

Ministère de l'Intérieur

Brigades internationales

19940503/5 Surveillance des brigadistes internationaux (1939).

F/7/14723 Listes et dossiers nominatifs de brigadistes internationaux… camp d'Argelès-sur-Mer (Pyrénées-Orientales).

Listes et notices individuelles transmises au ministère de l'Intérieur par les commissaires spéciaux et les préfets (classement départemental) (1939 – 1940).

F/7/14726 … Bouches-du-Rhône.

F/7/14727, F/7/14736 Haute-Garonne.

F/7/14729 … Lot.

F/7/14730 … Pas-de-Calais.

F/7/14731-F/7/14733 Pyrénées-Orientales.

F/7/14734 … Tarn.

F/7/14735 Tarn-et-Garonne. Septfonds et Espagnols en résidence libre dans les communes de Beaumont-de-Lomagne, Bouloc, Caussade, Caylus, Escatalens, Labastide-du-Temple, Lavaurette, Molières, Pommevic.

F/7/17736 Tarn-et-Garonne.

Fiches de recensement des réfugiés espagnols, listes, statistiques (classement départemental)

19940497/8 – 10 … Haute-Garonne… (1939, novembre – 1940, janvier).

19940500/141 – 143 Haute-Garonne (1939, février – 1940, mai).

Répertoires alphabétiques établis par les archivistes russes durant la période de conservation des dossiers individuels (fichier central) de la Sûreté nationale (fin XIXe -1940).

19940432 – 19940492 Dossiers correspondants aux répertoires (classement alphabétique).

19940505 Contrôle des étrangers : dossiers (classement numérique) (1919 – 1940).

19940506 Instruction carte d'identité d'étranger : dossiers (classement numérique) (1933 – 1935).

19940507 Instruction par le service central des passeports : dossiers (classement numérique) (1927 – 1935).

19940508 Fichier général des personnes (classement alphabétique).

24 Fi 1104-1114

Républicains espagnols en Midi-Pyrénées : exil, histoire et mémoire, Toulouse, Presses universitaires du Mirail, 2005, coll. Hespérides

La Retirada. L'exil des républicains espagnols en Tarn-et-Garonne, Conseil général de Tarn-et-Garonne, Montauban, 2009

Nouveaux regards sur les Brigades internationales : Espagne 1936-1939. Actes du colloque, Montpellier, 29-30 mai 2009, organisé par Arts et cultures, sous la dir. de Stanislav Demidjuk et Rémi Skoutelsky.

FARRENY DEL BOSQUE, Charles et Farreny del Bosque, Henri, L'affaire Reconquista de Espa?a : 1942 – 1944 : résistance espagnole dans le Sud-Ouest, éd. Narosse : éd. d'Albret, 2009