L’École vétérinaire de Toulouse est la troisième école de ce genre créée en France, après Lyon (1761) et Alfort (1765) . Souhaitée dès la seconde moitié du XVIIIe siècle, elle ouvre le 1er octobre 1828. De 1828 à 1834, elle est localisée dans une villa louée située 49 rue des 36 Ponts dans le quartier de Saint-Michel.

En 1831, la décision est prise de construire une nouvelle école dans le quartier de Marengo au lieu-dit Matabiau. L’édifice est réalisé par l’architecte départemental Jean-Pierre Lafon. La première pierre est déposée le 8 février 1832. L’école ouvre ses portes le 22 août 1834 et elle est occupée dès le mois d’octobre, date de la première rentrée des étudiants dans les nouveaux locaux. Son inauguration a lieu le 22 août 1835.

En 1899, a lieu un grave incendie qui détruit une partie des bâtiments administratifs de l’école, notamment la bibliothèque. Commence alors une longue réflexion sur la construction d’une nouvelle école car cette dernière est jugée trop petite, enclavée et insalubre et par ailleurs entrave le développement de la gare Matabiau et le prolongement des allées Lafayette. Le 26 août 1899, le maire de Toulouse demande le transfert de l’école à l’extérieur de la ville. En mars 1900, le ministère de l’agriculture créé une commission chargée d’étudier des solutions.

La ville propose un terrain de 15 hectares dans le quartier de la Juncasse. De 1932 à 1939, une nouvelle école est construire, mais avant l’installation de l’école dans ses nouveaux locaux, le bâtiment est réquisitionné en 1939 par les services du ministère de l’air pour y installer le personnel de son centre d’étude aéronautique. Après la guerre les locaux ne seront jamais restitués.

Durant les trois décennies suivantes, d’autres solutions sont proposées mais aucune n’aboutit. En 1948, le ministère de l’agriculture envisage même de transférer l’école dans une autre ville En 1950, devant la vétusté des locaux de Matabiau, le coût des travaux de rénovation et la pression des aménagements urbains, la commission d’économie décide qu’il a lieu de fermer l’école. Le conseil général demande son maintien à Toulouse et, en 1953, l’Etat annonce qu’il y est favorable.

Après plusieurs vaines tentatives, la ville de Toulouse achète un terrain de plus de 41 hectares situés sur le domaine du château de Marmande à Saint-Martin-du-Touch et le cède au ministère de l’agriculture pour la construction de l’école. La première pierre est posée le 15 avril 1961 et les travaux de la première tranche sont achevés en 1964. La première rentrée scolaire à lieu en octobre 1964.

Actuellement, l’école compte environ 570 étudiants répartis sur cinq années d’étude, 100 enseignants chercheur et chercheurs, 69 ingénieurs et techniciens de recherche répartis en 7 unités mixtes et 1 unité de recherche clinique.

L’école nationale vétérinaire de Toulouse est composée des services suivants :

- un centre hospitalier universitaire vétérinaire composé de cliniques des animaux de compagnie, de sport et loisir, de cliniques animaux de ferme et d’une pharmacie centrale ;

- un laboratoire d’analyse ;

- un département d’enseignement ;

- des unités de recherche ;

- des services généraux avec notamment une bibliothèque, une direction des ressources humaines, une direction du service informatique, un service santé sécurité environnement, un service vie étudiante, un service logistique campus, un service technique immobilier ;

- une agence comptable et un service financier et achats ;

- une cellule communication ;

- une cellule relations internationales ;

- un management de la qualité

Le fonds est destiné à accueillir l’ensemble des archives définitives de l’Ecole nationale vétérinaire de Toulouse. Le premier versement de l’ENVT aux Archives départementales de la Haute-Garonne a eut lieu en 2010 (articles 1 à 125). A cette occasion ont été versées les archives les plus anciennes de l’école, remontant notamment à la création de l’école au début du 19e siècle. Au vu des arriérés à traiter au sein de l’école, ce fonds devrait s’accroitre.

Stockées dans des locaux non adaptés, les archives qui ont été versées en vrac ont fait l’objet d’un classement et d’un conditionnement par les Archives départementales. Un deuxième versement a eu lieu en 2024 sous l'impulsion des Archives départementales (articles 126 à 193)

Versement

Actuellement, le fonds qui est constitué d’archives relatives à la direction, l’administration générale, la scolarité et le suivi de la clinique vétérinaire.

Les archives relatives à la direction, uniquement constituées d’un registre du conseil de l’école lors du versement en 2010, ont été enrichies en 2024 par une collection de délibérations et procès-verbaux de conseils de direction, conseil des professeurs, conseil d'administration, conseil intérieur, conseil scientifique et conseil des cliniques de 1880 à 2000.

Concernant l’administration générale, on retrouve un chrono de la correspondance thématique qui est une mine d’information sur le fonctionnement de l’école au 19e siècle, des registres du personnel depuis la création de l’école jusque dans les années 60 et des dossiers relatifs à la construction de la nouvelle école avec notamment l’ensemble des dossiers de soumissions des offres pour lesquels nous avons conservé toutes les offres. A noter la présence de photographies de Dieuzaide.

Au sujet de la scolarité, on retrouve essentiellement les registres matricule des élèves depuis l’ouverture de l’école. On trouve également les registres d'inscription et d'enregistrement des thèses de doctorat vétérinaire de 1924 à 1990.

Enfin, les archives relatives au suivi de la clinique vétérinaire, sont composées de registres des animaux malades pour la période 1937 à 1959, ainsi que de circulaires concernant l'expérimentation sur les animaux. A noter, dans les autres fonds des Archives départementales, la présence en 1 J 1878 d’un cahier de clinique de 1873

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Dans les fonds des Archives départementales de la Haute-Garonne, nous retrouvons des informations relatives à l’Ecole nationale vétérinaire de Toulouse dans de nombreux fonds. Tout d’abord, pour la période moderne, on peut signaler :

- dans la sous-série 4 N relative aux immeubles et bâtiment départementaux, mobilier départemental et service départementale d’architecture, deux groupes d’articles (4 N 238 à 253 et 4 N 360 à 362) concernant les bâtiments, les immeubles et l’immobilier de l’ENVT

- dans la sous-série 10 T, qui concerne le fonds de la préfecture correspondant aux écoles vétérinaires dans lequel on trouve essentiellement des informations relatives aux élèves et au personnel.

Pour la période contemporaine, on signalera principalement des versements :

- dans le fonds de la préfecture, notamment concernant les installations classées pour la protection de l’environnement (5189W, 6986W et 6859W), un projet de bâtiments (2803W) ou des activités politiques des élèves et enseignants durant la Seconde Guerre mondiale (2060W) ;

- dans le fonds de la direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi, une liasse d’un versement (6892W)

- dans le fonds de la DRAC, une liasse relative à la construction de bâtiment (6892W).

Par ailleurs, il est à noter la présence de nombreux documents iconographiques divers notamment dans les séries Fi (cartes postales et photographies), PG (plans issus de séries modernes), Num (photographies) et PH (lithographies).

Il faut également noter que dans le fonds des Archives nationales, on retrouve des informations relatives à l’ENVT notamment dans la sous-série F 10. Enfin, des sources sont également susceptibles d’être trouvées aux Archives municipales de Toulouse notamment dans les délibérations ou dans les acquisitions puisque la mairie a acquis des terrains pour y construire l’école