Identification
Type d'entité :
PersonneForme autorisée du nom :
Elichiry (famille)
DescriptionDébut d'existence :
1909Fin d'existence :
2019
Histoire :Bernard Elichiry est né en 1909 à Tardets dans les Basses-Pyrénées (actuelles Pyrénées-Atlantiques). Il a 2 frères et une sœur. Il part à Oran (Algérie) en 1930 pour effectuer son service militaire comme cavalier dans le 2e régiment des chasseurs d'Afrique (2e RCA).
Bernard épouse Marie en 1938. Ils habitent à Bordeaux lorsqu'éclate la guerre. Il rejoint le 24e régiment d'artillerie divisionnaire (RAD) le 30 août 1939. Il est chargé de tirer la forge et la cuisine. Mobilisé, il demande alors à Marie de partir à Mauléon-Licharre (Pyrénées-Atlantiques) chez ses parents à lui, où elle reste quelque temps. Elle vient le voir à Bordeaux la nuit avant son départ (voir le télégramme envoyé par Marie à Bernard pour lui annoncer sa venue).
Ses 2 frères, Joseph et Pierre, sont mobilisés en même temps que lui. Joseph, fait prisonnier près de la frontière, réussit à s'évader avec d'autres personnes dans un wagon citerne. Pierre, brancardier, est tué dans le derniers jours de la guerre en allant chercher des blessés sur le champ de bataille.
Bernard écrit qu’il est près de la ligne Maginot. Il attend des permissions qu’il n’aura jamais. Marie lui envoie des colis. Il écrit que le pull-over a été oublié et qu’il fait très froid. Il la remercie d’avoir tricoté le cache-nez. Elle envoie aussi des cigarettes, des conserves de confits, des enveloppes et du papier. Il demande à Marie de ne plus lui envoyer d’argent, car il n’y a rien à acheter.
Le 25 juin 1940, il est fait prisonnier à Saint-Dié-des-Vosges. Il écrit depuis un camp de prisonniers à Colmar le 17 juillet 1940. Il est ensuite envoyé près de Dresde à Elsterhorst au Stalag IV A. Son matricule est le 27028.
Pendant la période du Stalag, sa fille raconte qu'il travaille chez un bottier. Il y fabrique notamment des chaussures orthopédiques pour les soldats aux pieds gelés. Mauléon était la capitale de la sandale et Bernard savait fabriquer des chaussures. Rémunéré pour ce travail, il envoie des reichsmarks à son épouse jusqu’à la fin de sa captivité.
Bernard conserve tout au long de la guerre son petit porte-monnaie en cuir par devers lui. S’y trouvent la dernière page de son carnet de route et un billet de banque.
Marie part de temps en temps à Bordeaux chez une dame qui possède un vignoble et qui la protège en quelque sorte.
Elle laisse l’appartement qu’elle habite après avoir quitté ses beaux-parents, quand on le lui demande. Elle se dit que son conjoint aura peut-être besoin de l’aide de quelqu’un lui aussi, là où il est.
Dès l'annonce de la libération de son époux le 23 mai 1945, elle se rend tous les jours à la gare de Mauléon pour l’attendre, jusqu'à son retour à la fin du mois.
Bernard évoquait cette période par bribes seulement et Geneviève Rigolet, sa fille, n’a osé lire certaines de ses lettres que tardivement.
Elle a aussi enregistré sa mère qui raconte sa vie à Mauléon, notamment pendant la guerre.
Fonctions et activités :Archives privées personnelles et familiales
Contrôle de la descriptionCode d'identification de la notice :
FRAD031_P_1940
Service responsable de la description :FRAD031 - Haute-Garonne. Archives départementales.Elément wikidata du service
Q2860486Code NaaN du service
44805
Norme ISAAR(CPF) du CIA, 2e édition, 1996.
Règles et conventions de la description :
