Guerre du Viet-Nam

En 1975, après la chute de Phom Penh et de Saigon, les réfugiés du sud-est asiatique affluent en Europe. En 1976, Jean de Galard, à la demande de M. Tony Roch, préfet de région, crée le centre d’accueil de Bruguières dans le cadre de la Fédération régionale des Maisons Familiales et Rurales d’Education et d’Orientation (MFREO), dont il est président. La vocation des MFREO est la formation mais Jean de Galard, cousin de Geneviève de Galard, infirmière héroïne de Dien Bien Phu, a pris à cœur de s’occuper de réfugiés.

Le Centre fait un passage à Saint-Béat, où se trouve une MFREO, puis grâce à un prêt les MFREO achètent le château de Sardelis. C’est à cause de l’arrivée massive des «boats people» en France que le Centre a eu besoin de trouver de plus grands locaux pour accueillir les réfugiés. En 1979, le Centre est transféré à Sardélis.

Il accueille les réfugiés du sud-est asiatique tout d’abord par contingents, puis par groupes. Les réfugiés viennent principalement du Laos, du Vietnam et du Cambodge ; selon leur catégorie sociale ou leur métier, ils parlent plus ou moins bien le français. Ces populations sont reconnues réfugiées par la Convention de Genève de 1951.

Les premiers contingents comptaient une trentaine de familles chacun ; elles étaient accueillies pour une durée de six mois renouvelables, le temps de leur trouver un métier, un logement et de les adapter à la vie socioprofessionnelle en France. On note l’augmentation du nombre de réfugiés car dans le premier groupe arrivé à Sardelis on dénombre 58 familles. Les effectifs de réfugiés accueillis à Sardelis sont contrôlés par France Terre D’Asile (FTDA).

En 1987 est créée l’association du Centre d’hébergement de Sardelis, affiliée aux MFREO, avec un financement sous forme de dotation globale mensuelle puis annuelle de la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales (DDASS). Elle reçoit aussi une aide de la Direction régionale du Travail (DRT) pour financer et trouver des stages d’adaptation aux réfugiés.

Elle continue à accueillir des familles de réfugiés du sud-est asiatique (on compte 41 familles en 1987) jusqu’en 1992, où l’association est habilitée à recevoir les demandeurs d’asile de toutes origines. Sardélis devient alors à la fois un Centre Provisoire d’Hébergement (CPH) et un Centre d’Accueil de Demandeurs d’Asile (CADA). A partir de 1992, le Centre est donc divisé en deux avec les réfugiés qui arrivent en CPH et les demandeurs d’asile de toutes origines (Zaïre, Afghanistan, Roumanie, Jordanie, Yougoslavie, Congo, Algérie…) arrivant en CADA.

Suite à une inspection sanitaire en 1999, la DDASS a conclu que le centre de Sardélis n’était plus aux normes pour exercer son activité. Les travaux de réaménagement prévus n’ont pas pu être réalisés par manque de budget. En 2000, la solution trouvée a été de fusionner l’association du Centre d’hébergement de Sardelis avec l’Association Régionale pour la Sauvegarde de l’Enfant, de l’Adolescent et de l’Adulte (ARSEAA) qui se trouve à Toulouse. Il y a donc eu en 2000 une fusion absorption entre Sardelis et l’ARSEAA, qui devient centre d’accueil de réfugiés.

Accueil de réfugiés ("boat people" dans un premier temps).

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