Fonds non classé.
Le fonds déposé par la famille d’Orgeix est celui de la seigneurie de Loubens située dans le Lauragais appartenant à la famille Loubens ainsi que les familles alliées. Guillaume de Loubens est le premier de ce nom connu comme le fondateur du château fort, et en 1096, il participe à la première croisade. Le château de la famille de Loubens est conservé jusqu’en 1771. Charles Louis de Loubens décède en 1711 sans descendant et lègue tous ses biens à sa sœur Marie Anne de Buisson de Bournazel. Claude Buisson de Bournazel, le fils de celle-ci vend la propriété à Joseph François Gounon en 1771. La famille d’Orgeix hérite de la propriété par le mariage de Clotilde-Louise de Gounon avec Charles Antoine d’Orgeix en 1890.
Les premiers documents sont datés du XVè siècle. La famille s’agrandit grâce à son alliance avec la famille d’Arpajon, des châteaux de Durenque et Broquiès en Rouergue. Une partie des terres d'Auriac et du Faget dépendent de la seigneurie.
Les archives personnelles sont constituées d’actes de naissance, mariages et décès, il faut signaler la présence d’un certain nombre de livres de raison qui renseignent sur la vie quotidienne, avec par exemple celui de 1597 qui contient aussi bien des informations concernant la préceptrice des enfants que le compte de la vaisselle en argent.
Les familles propriétaires du château de Loubens ont exercé de nombreuses fonctions. On peut remarquer la brillante carrière de Joseph François de Gounon, capitoul et député aux états du Languedoc qui a conservé des mémoires, ordonnances, hommages, convocations, des pièces concernant les élections et des correspondances de la deuxième moitié du XVIIIème siècle. En tant que trésorier de l’Hôtel-Dieu à Toulouse, il a réuni une collection de 13 cahiers de comptabilité entre 1765 et 1791, un mémoire daté de 1790 et des lettres patentes.
L’histoire des droits seigneuriaux est bien représentée par des reconnaissances et dénombrements, mais également les nombreuses procédures judiciaires contenant des mémoires qui documentent l’histoire de la seigneurie.
Le domaine de Loubens comptait plus d’une douzaine de métairies dont les archives décrivent le fonctionnement et la production avec des états des blés, des comptes de recettes et dépenses, le suivi de l’entretien des bâtiments et des pièces relatives à l’impôt.
Dès le XVIIIè siècle, la famille investit dans des sociétés de draperie, la première connue sous le nom de « Veuve Gounon et fils » de 1732 à 1760, puis la seconde « Ducos et Cie » qui est le fournisseur de Joseph Gounon Loubens, personne privée et trésorier de l’Hôtel-Dieu.
À partir du XIXè siècle, Les Gounon Loubens prennent des parts dans la société de roulage « Vignes-Lanaspèze » de 1813 à 1816, pour laquelle on trouve des mémoires relatifs à sa création et sa dissolution, ainsi que des pièces de recettes et dépenses, des ordres de missions, des bordereaux de colis. La société de roulage « Vernet Lanaspèze et Cie » de 1815 à 1836 et ses associés Chaptive, Pouget, Ducos, Saint-Clair, Dussé et Gounon-Loubens connaissent quelques péripéties bien documentées par des mémoires, les inventaires de production, la police de la société et les diverses pièces comptables produites à cette occasion.