A 18 ans, Charles Chevillot s’engage pour cinq ans au 30ème R.I. le 26 juillet 1909. Soldat de 2e classe, il est nommé ensuite caporal puis sergent, et passe dans la réserve de l’armée active le 26 juillet 1914. Rappelé à l’activité par le décret de mobilisation, il repart aux armées le 8 août 1914. Touché par une maladie pulmonaire, il est ensuite réformé de façon temporaire puis définitive.

Il effectue un stage à la perception de Toulouse de 1915 à 1917. En 1917, il part pour le Sénégal avec sa femme pour un poste dans l'administration fiscale à Podor en 1917-1918, puis à Louga en 1919. Lors d'un deuxième séjour, entre 1920 et 1922, il occupe un poste dans l'ancienne colonie du Soudan français (actuel Mali), dans les villes de Kayes puis Bamako. Il revient ensuite en Afrique pour un troisième séjour, à Koulouba (Bamako), où il restera jusqu'en 1926.

De retour en France, il est affecté à la perception d’Aspet (Haute-Garonne) jusqu’en 1934, date à laquelle il s’installe à Sillé-le-Guillaume (Sarthe) où il restera à la perception jusqu’en 1953. De retour à Toulouse en 1953, il prend sa retraite.

Haute-Garonne (France ; département) / Sarthe (France ; département)

Charles Chevillot percepteur de métier et passionné de photographie, notamment de photographie stéréoscopique, consacre ses loisirs à réaliser de véritables inventaires documentaires. Il tire sur papier une sélection de photographies de son choix, qu'il a pris soin d'agrandir et qu'il met en couleur en utilisant des touches d'aquarelle. Il les rassemble bien souvent dans des albums façonnés par ses soins. Il exprime ainsi son esprit artistique et créatif.

Tout au long de sa vie et dans les différents lieux où il est affecté, il prend sur le vif les scènes de la vie quotidienne du citadin, du montagnard ou du campagnard, sans oublier le patrimoine architectural.

De son séjour africain, il rapporte de nombreuses photographies qui constituent un excellent témoignage de la vie coloniale dans les années 1917-1926, complété par le souvenir de l'exposition coloniale de Paris en 1931.

Nommé à Aspet, il arpente la montagne pyrénéenne et photographie le pays de Luchon, le pic du Cagire, les grottes du canton d’Aspet. De sa nouvelle résidence administrative de Sillé-le-Guillaume, il sillonne le département de la Sarthe et les alentours (Mayenne, Bretagne).

A son retour à Toulouse, il se passionne pour son architecture (tours, vieux hôtels, églises, ponts et canaux, rives de la Garonne, vues générales sur les toits de la ville), ainsi que pour les pigeonniers du Languedoc.

Il montre enfin une passion pour la philatélie, l’art et l’histoire (Napoléon). Dans le domaine de la photographie, il fait parfois des expérimentations, en tentant des compositions à partir d’objets du quotidien, qui traduisent aussi son esprit imaginatif.

Charles Chevillot est né à Carcassonne (Aude) le 13 juillet 1891. Il décède à Toulouse (Haute-Garonne) le 26 avril 1980.