Au sein des 437 mètres linéaires de documents qui constituent le fonds de l’Ordre de Malte aux Archives départementales de la Haute-Garonne (Accéder aux instruments de recherche disponibles en ligne) , une typologie se démarque : les registres de visites.

Ces registres, au nombre de 195, regroupent des comptes rendus d’inspection dressés par les chevaliers de l’Ordre. Ils couvrent l’ensemble du domaine géographique administré par le Grand Prieuré de Toulouse sur la période des XVIIème et XVIIIème siècles.

Pour chacune des visites présentées dans le cadre du projet Malte, en ordre de Marche, les registres correspondant aux commanderies inspectées ont fait l’objet d’une restauration et d’une numérisation.
Pour plus d’accessibilité les registres présentés sont accompagnés d’une transcription intégrale.

- Accéder au registre 1 H Malte reg. 413, extrait concernant l’inspection de la commanderie de Montsaunès en 1637.

 

Règles d’édition et de présentation des transcriptions :

En lisant ces textes anciens, même s’ils sont entièrement transcrits, les lecteurs non habitués seront probablement un peu surpris et désorientés au départ, car l’orthographe étant très aléatoire, il est indispensable de lire phonétiquement certains mots pour leur bonne compréhension. On trouve de nombreuses particularités orthographiques (participes en u écrits eu : veu = vu ; receu = reçu ; etc.), des mots de vieux français qui ont disparu (jaçoit que = quoique ; ci-devant = autrefois, précédemment ; etc.), d’autres qui ont changé de sens (inhibition = défense ; incontinent = sur-le-champ, aussi vite que possible ; ensemble = et à la fois ; aulcuns = quelques-uns, certains ; etc.), une syntaxe influencée par le latin et l’occitan, une lourdeur dans le style et la formulation des phrases, des erreurs grammaticales fréquentes (« ces » au lieu de « ses » ; il faut aussi tenir compte de la présence permanente de l’occitan qui modifie le français (o = ou ; lh = ill ; b = v ; etc.).

Les principes de transcription suivent les règles préconisées par l’École nationale des chartes. L’orthographe des documents a été scrupuleusement respectée, ce qui explique qu’on puisse trouver des transcriptions différentes pour des formes grammaticales et des noms propres ou communs, qui sont en fait identiques.

L’accentuation suit la recommandation actuelle :

  • Pour l’édition des documents du XVIIe siècle (vers 1580-vers 1715), les accents peuvent être plus largement utilisés. En particulier, on accentue les finales en -ée (née, armée), et on emploie l’accent grave sur les lettres a, e et u dans les prépositions et les adverbes monosyllabiques pour les distinguer des mots homographes (à, là, dès, lès, où). En revanche, on n’accentue pas la lettre e à l’intérieur d’un mot (maniere, pere, present).
  • Pour les documents du XVIIIe siècle, on applique l’usage actuel.

Les mots suivis de « (sic) » sont écrits dans le manuscrit tels que transcrits, avec leurs fautes et déformations.

Pour les jambages, dans le cas où il en manque, ou s’il y en a au contraire en trop, ils ont été transcrits tels quels ; exemple : coime ou coume pour comme, etc.

Les lettres entre crochets dans un mot ne sont pas présentes dans le texte d’origine et ont été rajoutées pour une meilleure compréhension.

Lorsqu’une note explicative accompagne un mot, elle figure à sa première occurrence et n’est en principe pas répétée lors des apparitions suivantes du même terme, afin de ne pas alourdir l’édition. Cependant, quelques exceptions ont été faites pour faciliter la lecture et la compréhension du texte.