Les services de Restauration des Terrains en Montagne sont nés dans la seconde moitié du XIXème siècle, pour mettre en œuvre une politique de reboisement visant à prévenir les risques d’érosion, de crues, d’avalanches et de mouvements de terrain.

Afin de démontrer l’urgence des travaux à réaliser, les services se dotent d’appareils photographiques. Les forestiers prennent des clichés entre 1887 et 1952 afin d’illustrer les dossiers techniques des Eaux et Forêts. Les photographies, conservées jusqu’alors dans le service RTM Pyrénées, sont versées aux Archives départementales de la Haute-Garonne en 1987.

Ces quelques 1000 documents originaux (dont plus de 600 plaques de verre) permettent une étude approfondie de la chaîne pyrénéenne et de son évolution au cours des cent-trente-quatre dernières années. Ces images renseignent sur l’évolution du paysage, le personnel forestier, les milieux montagnards et les ouvrages techniques (seuils, barrages…).

Aujourd’hui, la richesse du fonds photographique, déjà valorisé dans différents ouvrages et expositions, mérite qu’on s’y attarde à nouveau avec la numérisation de l’ensemble des documents et son accessibilité depuis le site internet des Archives départementales de la Haute-Garonne.

Les risques naturels

Les territoires de montagne sont propices à plusieurs aléas potentiellement destructeurs : crues et laves torrentielles, glissements de terrain, chutes de blocs et avalanches. Les activités humaines ont selon les époques fragilisé les zones de montagne, livrées à l’exploitation de la forêt, des sols et de leur couvert (pâturage). Il s’en est alors suivi une intensification du risque pesant sur les personnes et les biens.

 

Les travaux réalisés par les services RTM

Le paysage montagneux est soumis à une multitude de phénomènes naturels, nés de la rencontre de la terre et de l’eau. S’il est inéluctable, le phénomène naturel de dégradation de la montagne peut cependant être relativement contrôlé.

Lutter contre l’érosion de la montagne, stabiliser et restaurer les sols en pentes, reboiser et aménager les terrains, cette philosophie préventive apparait aujourd’hui comme évidente. Pourtant, elle n’est apparue qu’au XIXème siècle.