Des photographies qui « parlent » par la voix de leur auteur.
Alors que de nombreuses photographies de nos collections restent parfois « muettes » (non légendées, elles restent difficiles à exploiter), en voici une série qui s’exprime par la voix de son auteur.
Le travail entrepris pour documenter le fonds photographique Jean Thomas sur l’Afrique, a porté ses fruits. Il a permis de découvrir des éléments de contenu particulièrement riches, écrits par Jean Thomas, qui redonnent vie à une partie de ses photographies. Les lieux, les circonstances, les personnages… retrouvent leur identité. Jean Thomas nous parle de « son Afrique », qu’il a connue dans les années 1920 et début des années 1930...
En 2010, M. Pierre Thomas a déposé aux Archives départementales de la Haute-Garonne le fonds photographique de son père, Jean Thomas (1890-1932). En tant que correspondant du Muséum national d’histoire naturelle, Jean Thomas est chargé de missions scientifiques par le ministère des Colonies. Il effectue dans ce cadre, sept missions en Afrique entre 1922 et 1929, avec pour objectif l’étude des pêcheries et le développement de l’alimentation par le poisson. Il en rapporte un grand nombre de clichés photographiques sur des plaques de verre et de données, qu’il exploite dans des publications ou des conférences.
Parmi ces plaques photographiques, se trouvent ainsi plusieurs séries de plaques de verre positives numérotées. Ces dernières sont ordonnées selon un ordre précis, elles sont préparées pour être utilisées en projection. C’est un premier indice.
Sachant que Jean Thomas était membre de la Société de Géographie de Toulouse, une recherche a été effectuée dans les bulletins de la Société, et les textes de notre conférencier ont été retrouvés. Mais ce qui constitue une trouvaille, c’est de voir que les textes publiés, sans faire référence aux photographies, suivent en fait la logique des plaques positives numérotées. Les Archives départementales redonnent ainsi la parole à Jean Thomas pour commenter ses images.
Nous sommes en 1929-1930, dans un contexte colonial. Missionné par le ministère des Colonies, Jean Thomas part en Afrique Equatoriale Française (Tchad, Niger…), pour étudier les pratiques de pêche et de consommation du poisson. Au fil de son voyage, il fait de belles rencontres.
Il se livre aux pratiques locales de la chasse. A cette période, les animaux ne sont pas des espèces protégées et il est même question d’en ramener en France pour le Muséum d’histoire naturelles. Des cages sont ainsi préparées pour leur transport.
Laissons à présent notre guide, Jean Thomas, nous raconter quelques étapes de son périple africain. Si ces premières révélations ont éveillé chez vous de la curiosité, venez en découvrir davantage lors de la conférence qui aura lieu aux Archives départementales le 15 juin 2021.
Le « Colonel Klobb », bateau à roues arrière propulsives
On me présente le chef Gouggi
Les porteurs se couchent auprès de leurs bûches… de Noël
N’Django assis sur un tam-tam
Mouvement de bascule en arrière du pêcheur
On expose les poissons au soleil pour être desséchés
Quand 3 crocodiles sont tués : quel festin en perspective
Au cours d’une journée, nous tuons 48 oiseaux aquatiques
Voici les cages des animaux capturés à ramener en France
