Notice descriptive

Couvent des Ursulines de Toulouse (XIVe siècle-1790)

Contexte : Etat des fonds > Archives anciennes (avant 1790) > Ordres et communautés de religieuses (série H) > Ursulines
Cote : 221 H 1 - 60
Intitulé : Couvent des Ursulines de Toulouse
Date : XIVe siècle-1790

Importance matérielle : 43 articles ; 2,80 ml
Présentation du contenu :

On trouvera dans ce fonds des documents relatifs aux propriétés et aux activités des Ursulines du couvent de Toulouse. La plupart des documents a trait à la gestion du temporel, démontrant par là l’importance des biens qu’elles possédaient, grâce à des donations et des achats. En revanche, peu de documents subsistent sur la vie quotidienne et l’enseignement : quelques pièces seulement évoquent les pensionnaires, et presque aucune ne mentionne les élèves externes qui, bénéficiant d’un enseignement gratuit, n’ont pas laissé de traces comptables. On peut en revanche noter la présence, outre les professions des sœurs, d’un registre nominatif donnant des informations sur l’entrée en religion, le décès, mais aussi sur la vie au sein du couvent de chacune des Ursulines de Toulouse. D’importants renseignements concernant les premières années d’existence du couvent de Toulouse sont contenus dans un mémoire contemporain rapportant l’histoire des Ursulines de Toulouse, depuis la fondation de la Congrégation de Sainte-Ursule par Angèle Merici en 1535 jusqu’en 1621.

Parmi les documents liés à la gestion du temporel, un certain nombre concerne les bâtiments du couvent et son accroissement au sein de l’îlot urbain formé par la rue Peyrolières et la rue des Trois-Rois-Vieux. Parties d’une maison rue des Trois-Rois-Vieux donnée par Arnaud de Bourret en 1605, les Ursulines ont en effet progressivement étendu leur implantation en acquérant les maisons adjacentes tout au long du XVIIe siècle.

Il faut signaler l’importance des documents se rapportant à la coseigneurie de Colomiers, dont les Ursulines ont acheté une part en 1678, agrandie par l’acquisition d’une forge banale et de la métairie des Issarts. La richesse des documents concernant cette coseigneurie peut s’expliquer non seulement par son importance économique pour les Ursulines (deux registres de comptabilité ont notamment été conservés), mais aussi par l’ampleur des contentieux liés à ce fief. La seigneurie de Colomiers étant partagée par une vingtaine de coseigneurs, les litiges concernant les limites de fiefs et les droits seigneuriaux sont nombreux à la fin du XVIIe siècle et au début du XVIIIe siècles : cela transparaît effectivement dans les archives des Ursulines qui comportent, outre de nombreuses pièces de procédure concernant leur fief de Colomiers, dit fief du Frayssé, beaucoup d’actes relatifs aux anciens propriétaire, qui remontent au XIVe siècle, originaux ou sous forme de copies, et qui leur ont servi à faire valoir leurs droits.

Enfin, on peut noter la présence d’un inventaire, daté de 1685, faisant état des archives conservées par les Ursulines et de leur classement et conditionnement. On trouvera également trois registres des actes et titres, couvrant l’ensemble de la période d’existence des Ursulines de Toulouse, contenant des transcriptions d’actes dont les originaux sont souvent absents du fonds : ils apportent donc un complément à la plupart des dossiers composant celui-ci.

Ainsi, ce fonds peut intéresser tout autant l’histoire de l’éducation, l’histoire religieuse, que l’histoire locale.



Historique de la conservation :

Un inventaire sommaire avait été réalisé par Pierre-André Vacher en janvier 1992. Il y avait alors 39 cotes, de 221 H 1 à 221 H 40 (l’ancienne cote 221 H 35 était signalée manquante depuis le récolement de 1934). Une partie des documents des cotes 221 H 2, 221 H 3 et 221 H 4 a été endommagée par l’incendie de 1992 qui a affecté un magasin des archives départementales.

Les cotes actuelles ne correspondant plus aux cotes anciennes, on trouvera un tableau de concordance des cotes à la fin du présent répertoire. Il semble que quelques documents aient été extraits après 1992 pour rejoindre le fonds des Ursulines de Grenade (sous-série 222 H).

Neuf pièces, qui ne concernaient pas les Ursulines mais les Feuillantines de Toulouse, ont été extraites du fonds et placées dans celui des Feuillantines, sous la cote 218 H 91.



Tris et éliminations :

Aucune élimination.

Classement :

Ce fonds est classé dans la série H « Clergé régulier », où il occupe la sous-série 221 H. Il a été divisé en quatre parties : Règles et fondation, Vie du couvent, Gestion du temporel et Pièces isolées, pour lesquelles aucun lien n’a pu être trouvé avec les Ursulines de Toulouse.

La partie concernant la gestion du temporel, de loin la plus volumineuse, se divise en sept sous-parties. La sous-partie « Recettes » comporte les dons, legs et obit, rassemblés en une seule liasse, mais aussi l’ensemble volumineux que constituent les rentes perçues par les Ursulines. Il s’agit de dossiers contenant généralement le contrat de constitution de rente, des quittances et des pièces de procédures incomplètes pour le recouvrement de versement impayés : ils ont été classés par date de constitution de la rente, quand bien même le contrat de constitution serait absent du dossier et les dates extrêmes de ce dernier ne correspondraient pas à cette date.

La dernière sous-partie, la plus volumineuse, concerne les biens fonciers des Ursulines. Parmi ceux-ci, quatre ensemble ont été dégagés : le couvent, les autres biens situés à Toulouse, les biens situés dans les environs de Toulouse, et ceux situés dans l’Albigeois. En ce qui concerne le couvent, une distinction a été faite entre les documents liés au couvent dans son ensemble, rassemblés dans la liasse nommée « Gestion de l’îlot rue Peyrolière – rue des Trois-Rois-Vieux », et ceux rattachés à l’une des maisons le composant, organisés chronologiquement selon la date d’acquisition des bâtiments. La sous-partie concernant les biens fonciers situés dans les environs de Toulouse est essentiellement constituée de documents liés à la coseigneurie de Colomiers, pour lesquels la distinction a été maintenue entre le fief du Frayssé, acheté par les Ursulines à Marc-Antoine de Cabrol en 1678, et la forge banale et la métairie des Issarts, achetées en 1684 à Guillaume de Morat.



Modalités d'accès :

Les documents contenus dans ce fonds sont librement consultables.

Modalités de reproduction :

Se reporter aux règlements en vigueur.

Autres instruments de recherche :

Le fonds dispose d’un inventaire sommaire antérieur au présent répertoire, manuscrit, établi en janvier 1992 par Pierre-André Vacher.

Sujet : clergé / clergé régulier / comptabilité privée / couvent / temporel ecclésiastique / vie religieuse / vêtement

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